Maison d’artistes Zellige

Maison de médiations interculturelles et artistiques

EURO-ISRAELO- PALESTINIENNE

Introduction

Nous souhaitons bâtir à Jérusalem un espace convivial de rencontres et de médiation interculturelle entre israéliens, palestiniens, et européens.

L’art sera  « l’élément liant »  permettant  une médiation intercommunautaire.

Ce lieu, source de rencontres et de créations artistiques mixtes, encouragera la réalisation d’actions et de projets, en favorisant les échanges interculturels, sociaux et éducatifs.

Les projets abrités dans cette maison s’organiseront autour de deux axes :

  • la création artistique sera vecteur de rencontre entre les peuples et outil d’insertion professionnelle.
  • la médiation interculturelle dont la finalité sera la  promotion des échanges universitaires et scientifiques et des initiatives de paix israélo-palestiniennes.

1.     Contexte et enjeux d’élaboration du  projet

Nous sommes conscients et heureux du nombre croissant d’initiatives de paix qui sont entreprises à Jérusalem pour tenter d’apaiser le conflit Israélo-palestinien par le biais de l’art, du social, de l’éducatif et par la médiation interculturelle.

Des collectifs d’artistes israélo-palestiniens tel que Artists against the wall se réunissent afin de participer à des expositions collectives partout dans le monde où leurs œuvres sont affichées côte à côte et se répondent sur des thèmes communs. Ainsi à l’exposition européenne baptisé  Lieu commun, des artistes israéliens et palestiniens ont partagés un même espace. Le musée de la coexistence à Jérusalem est également une belle initiative de rapprochement des cultures accueillant des artistes engagés au travers de leurs œuvres sur la voie de la paix.

Les œuvres des artistes des deux communautés commencent à se côtoyer lors de  manifestations et dans des structures communes, elles abordent de manière critique engagée et avec courage les mêmes problématiques. Ses rencontres, encore trop peu nombreuses au proche orient sont en général l’initiative de pays tiers et se déroulent le plus souvent à l’étranger. Quant au processus et à la dynamique de création artistique, israélienne ou palestinienne, elle a aussi du mal à franchir le « mur » et à intégrer l’idée de «l’autre culturel», car il n’existe pas encore de lieu de production artistique – de territoires artistiques partagés – où artistes israéliens et palestiniens peuvent associer leurs pratiques afin de créer ensemble dans des ateliers communs.

Dans le domaine socio-éducatif, de nombreuses initiatives se mettent aussi en place. Le YMCA ou encore le Kidoum Noar, service socio-culturel de la mairie de Jérusalem, sont par exemple des lieux de référence où les jeunes israéliens et palestiniens pratiquent ensemble des activités sportives et artistiques. L’université Hébraïque de Jérusalem ou l’Académie d’Art de Bezalel, deux institutions universitaires israéliennes de renom, développent aussi des programmes où jeunes israéliens et palestiniens se côtoient et apprennent ensemble. Ces échanges sont, la encore limités en nombre et subissent malheureusement les aléas des contingences politiques, notamment les déplacements dans la région.

C’est pour toutes ces raisons que nous désirons ardemment la création d’une maison artistique et de médiation interculturelle euro-israélo-palestinienne dont les objectifs seront :

  • Doter la région d’un lieu accessible et ouvert à toutes les populations environnantes. Le choix de son emplacement est crucial. Afin d’en faciliter l’accès, il sera situé dans un quartier de Jérusalem, ville mixte où les populations israéliennes et palestiniennes vivent déjà côte à côte.
  • Créer un espace convivial de dialogue, dont la nature du financement et le mode de gestion mixte nous permettra de conserver une neutralité politique et de faire vivre les valeurs sociales et humanistes qui nous animent.
  • Soutenir, abriter et servir de plateforme à la réalisation d’échanges universitaires, d’initiatives de paix, et d’actions au profit du développement social dans la région. Favoriser la création des partenariats.
  • Stimuler la création artistique israélo-palestinienne dans un cadre de rapprochement euro-méditerranéen.

2.    Genèse et objectifs

Nous avons pu constater en tant qu’artistes, architectes, travailleurs sociaux et militants pour la paix le besoin prégnant d’encourager le dialogue interculturel au Proche-Orient. Ce sont aussi les fruits récoltés  par les réalisations que nous menons et tentons de développer au sein de la branche interculturelle de l’association Beit Ester, qui nous poussent aujourd’hui à vouloir mettre en œuvre ce nouveau chantier d’envergure.

Voici quelques exemples des projets, qui au cours de ces trois dernières années ont permis par le medium de l’art la rencontre de jeunes israéliens, palestiniens, français juifs et musulmans. Ces jeunes, pour la plupart en situation de rupture sociale, se sont mobilisés autour de la création d’œuvres communes. Ces projets ont tous abouti à de réels échanges interculturels, concrétisés par des expositions en France, en Israël et pour l’un d’entre eux à la biennale d’Istanbul.

En février 2007, Elodie Abergel, artiste plasticienne, a ainsi reproduit avec l’aide de Burhan une de ses performances artistiques nommée “Territoire de partage” au sein des locaux de Beit Esther avec  des étudiants et professeurs israéliens et palestiniens de l’université hébraïque de Jérusalem et l’université d’Al Quds. La toile de fond de cette œuvre interactive était un diner, composé de plats typiques des deux cultures, dont la mise en place représentait initialement le tracé cartographique du mur de séparation  aux alentours de Jérusalem, avec pour centre, la vieille ville: une pita d’un mètre de diamètre. Israéliens et palestiniens, invités à partager le repas, avaient alors pour rôle de déconstruire la forme établie – le mur initial pour reconstruire, modéliser « une géographie esthétique de l’échange ». La nappe (toile) s’est ainsi fait œuvre, et un film en a rendu témoignage.

D’autres projets artistiques ont été initiés à Beit Esther comme le projet « Regards croisés » où Elodie et Samer ont formé de jeunes palestiniens et israéliens du Kidum Nohar à la photo et à la vidéo afin de mettre en place des manifestations artistiques autour de rencontres interculturelles avec des jeunes français et brésiliens qui ont suivi la même formation. Ceux-ci ont réalisé des travaux qui questionnent « la réinsertion des jeunes et la médiation interculturelle ». Ces travaux seront bientôt exposés ensemble à Jérusalem.

C’est aussi dans le cadre du collège doctoral Paris-Jérusalem PI4, autre projet phare mené par la branche interculturelle de Beit-Esther, que nous tentons de promouvoir les échanges universitaires et la coopération scientifique entre équipes de recherches françaises et israélo-palestiniennes. En effet, cette structure académique favorise la rencontre entre doctorants francophones palestiniens, israéliens et européens inscrits dans des établissements d’enseignement supérieur et désirant promouvoir la recherche dans leurs champs disciplinaires respectifs. Etudiants et chercheurs en sciences humaines, professionnels et acteurs sociaux intervenant auprès de population en difficulté, travaillent ensemble sur la thématique du rapport entre le sujet et l’institution afin de réinventer et redynamiser les pratiques professionnelles de ces trois pays. Le collège multiculturel et interdisciplinaire, compte comme partenaires huit universités et instituts supérieurs de formation, sept écoles doctorales et neuf laboratoires de recherche où figurent notamment les universités Paris V Descartes, Paris VII Diderot, Paris XIII Nord, ainsi que l’université palestinienne El-Quds et l’université israélienne de Beer-Sheva.

Trois des membres fondateurs, Samer, Michel et Elodie, participent au collège doctoral. La thèse d’Elodie faisant écho au projet de la maison interculturelle des artistes, traitera des dispositifs de médiation interculturelle israéliens et palestiniens par l’art visuel après la seconde intifada au Proche Orient.

La création de la maison de médiation  interculturelle et artistique se situe bien dans la continuité de ces projets.

Sa mise en route s’inscrira dans le cadre de la branche de médiation interculturelle de l’association Beit Esther qui développe et soutient depuis plusieurs années des échanges, rencontres, et séminaires entre les peuples palestiniens, israéliens, et européens.

Nous envisageons de créer par la suite une association autonome pour gérer les projets interculturels et artistiques de la maison de médiation interculturelle et artistique, tout en continuant à travailler en partenariat avec Beit Esther.

Pour se faire, Elodie Abergel (franco-israélienne), initiatrice du projet, s’est associé à trois personnes qualifiées et ambitieuses dans le désir de s’investir dans la création de passerelles entre les peuples. Amro Burhan Shwiki (israélo-palestinien), Michel Teboul (franco-israélien) et Samer Ashhab (palestinien) forment ainsi avec Elodie les piliers du projet et œuvrent ensemble, sur la base d’une parité entre israéliens et palestiniens, à la création de la maison de médiation interculturelle et artistique.

3.  Descriptif des composantes du projet

3.1  Autour de la création artistique:

3.1.1   Les résidences d’artistes israéliens et palestiniens

II s’agit d’accueillir dans un lieu propice à la création, des artistes israéliens et palestiniens, par roulement, pendant des périodes déterminées. Ces résidences permettront aux artistes d’avoir un lieu commun de réflexion artistique autour des questions de paix et de territoires partagés.

Les artistes en résidence devront, à partir de leurs différentes pratiques et médiums (photo, dessin, peinture, installation, musique, performance…) créer des œuvres communes et bâtir ensemble un projet artistique.
Chaque projet donnera lieu à des expositions nomades qui auront lieu si possible en dehors des cadres conventionnels, tels les transports en commun, les espaces verts, les places publiques, etc.

Une caravane pourrai être mise à la disposition de chaque groupe d’artistes pour que ceux-ci diffusent.

leurs œuvres ou vendent des produits liés à leurs projets
Ces ateliers pourront aussi accueillir des artistes d’autres pays et cultures qui contribueront, avec les groupes d’artistes palestiniens et israéliens, à enrichir et à ouvrir des champs de réflexions artistiques.

La maison interculturelle hébergera cette résidence et mettra à disposition des artistes des ateliers que les artistes s’approprieront durant leur période de résidence. Ils bénéficieront aussi de l’accès aux ateliers techniques équipés du matériel de base et destiné aux différentes formations.

3.1.2   La formation artistique : l’art comme outil d’insertion socio-professionnelle

La maison interculturelle accueillera pendant des périodes allant de six mois à un an, des jeunes israéliens et palestiniens en difficulté d’insertion sociale et professionnelle désirant être formés aux pratiques artistiques suivantes : art plastique, design, communication visuelle.

Il s’agira d’une formation qualifiante non diplômante alliant cours théoriques, ateliers pratiques, activités collectives et sorties culturelles, cela en parallèle à la construction d’un projet artistique personnel pour chacun des jeunes.

La formation dépassant la simple initiation des jeunes à la création artistique a pour objectif le départ d’un nouveau parcours d’insertion socio-professionnelle dans les domaines de la production artistique.

La formation s’adressant à un public se trouvant dans une situation de fragilité psychologique, sociale ou professionnelle, comportera nécessairement une importante dimension socio-éducative. Grâce à un encadrement pédagogique fort de la présence d’éducateurs de Bait Ham et la construction d’un lien privilégié avec les artistes, l’accent sera particulièrement mis sur la mise en valeur des capacités et ressources des jeunes comme moteur de la revalorisation de l’image de soi. La formation cherchera aussi à inscrire les jeunes dans la réalité du monde du travail, afin de permettre une meilleure compréhension et intégration des codes et règles de vie collective. Un tel travail sur l’acquisition d’un savoir être et d’un savoir faire, d’habilités sociales et de compétences professionnelles sera sans nul doute vecteur d’une meilleure insertion socio-professionnelle.

Enfin à nouveau le caractère multiculturel, l’ouverture au dialogue ainsi que la politique neutre et équitable de la Maison de médiation artistique et interculturelle aidera les jeunes à se construire en tant que citoyens, individus responsables et autonomes ayant une place et un rôle à jouer dans les sociétés proche-orientales.

3.1.3  Les ateliers de création et d’apprentissage artistique :

l’art comme outil de médiation interculturelle

Différents ateliers et cours seront ouverts à un large public israélien et palestinien, enfant et adulte. Ils comprendront sous forme de sessions, des activités liées aux arts vivants et scéniques, aux arts plastiques, à la  création numérique, etc.

Ainsi, par exemple, la maison pourra héberger pendant trois mois des ateliers où des professionnels de la calligraphie hébraïque et arabe viendraient ensemble partager leurs art  avec des élèves enfants et/ou adulte israéliens et palestiniens. Ces ateliers pourraient aussi accueillir des élèves d’écoles palestiniennes et israéliennes, telles que par exemple l’école Hope Flowers, désireuses de se rencontrer et de créer ensemble.

3.1.4 Un espace d’exposition

Un lieu sera mis à disposition des artistes israéliens et palestiniens pour accueillir leurs œuvres communes réalisées dans le cadre des résidences d’artistes.

Ces expositions permettront de promouvoir l’art israélo-palestinien. Il serait de même  souhaitable de les faire voyager dans une perspective d’ouverture euro-méditerranéenne. Les jeunes en formation se serviront aussi de cet espace pour montrer l’évolution de leurs travaux à un public amateur et averti. Les travaux issus des ateliers ouverts pourront aussi y être exposés.

Nous accueillerons aussi des expositions traitant des mêmes problématiques venues de l’extérieur. Nous envisageons enfin d’établir un partenariat avec la ville de Paris .


3.2  Autour des espaces de rencontres interculturelle :

3.2.1 Le Café de la Paix : à la fois bibliothèque et librairie

La maison hébergera un café, lieu de rencontre et d’échange entre publics d’horizons divers. Le café de la Paix pourra accueillir des manifestations artistiques, musicales, lectures de poésies, etc.

Il contiendra une bibliothèque et une librairie spécialisée dans les œuvres et revues artistiques, psychologiques et sociologiques, lies aux thèmes de la médiation, des identités et cultures plurielles du Proche-Orient. A ce jour, la constitution d’une bibliothèque d’ouvrages français abordant ces thèmes est déjà en cours dans le cadre du collège doctoral Paris-Jérusalem PI4. Nous souhaitons encore compléter son approvisionnement grâce à l’aide de nos institutions partenaires, l’enrichissant notamment de documentation en anglais, hébreu et arabe afin de refléter la diversité du public accueilli par la maison artistique et interculturelle.

3.2.2   un amphithéâtre,  espace  de séminaires, de conférences

Nous aimerions mettre à la disposition d’associations amies un amphithéâtre équipé où puissent être organisés les représentations artistiques des ateliers, des conférences, et autres événements culturels. Nous espérons ainsi pouvoir favoriser une synergie entre les échanges culturels et artistiques, les initiatives de paix, de médiation interculturelle et de développement social dans la région.

3.2.3  Un lieu d’hébergement pour artistes en résidence et accueil des participants européens

Un lieu d’hébergement est à prévoir pour les artistes en résidence ne vivant pas à Jérusalem ainsi que pour les invités étrangers, conférenciers ou  groupes de participants aux séminaires désireux de vivre quelques temps dans un espace convivial et de rencontres multiples.

Six chambres seront mises à disposition avec le minimum nécessaire (salle de bain-toilettes, coin cuisine). Nous prévoyons des chambres allant de 2 à 3 personnes.

Portrait des membres fondateurs

Elodie, Burhan, Michel et Samer

Elodie Abergel

Artiste plasticienne vivant à Jérusalem et diplômée des Beaux-Arts de Nantes, Elodie Abergel a émigré en Israël en 2006 à l’âge de 25 ans. C’est pour apporter sa pierre à la construction de la Paix en tant qu’artiste qu’elle a traversé la Méditerranée. Née dans la région parisienne, elle a accompli son alyah (montée des Juifs en Israël) pour réaliser ses projets, en particulier les « Territoires de Partage ». Par ses oeuvres, Elodie Abergel s’est fixé pour défi de construire, par l’art, des ponts entre Juifs, Musulmans et Chrétiens en Israël. Ses travaux questionnent aussi sa propre filiation, qui mêle des origines judéo magrébines et charentaises. Alliant une formation de photographe à ses talents de créatrice plasticienne, Elodie Abergel fait dialoguer les communautés par ses œuvres et ses initiatives. En effet, quelle région du monde se prête aussi bien que Jérusalem aux performances artistiques réunissant les différentes communautés ethniques et religieuses ? Mais bien des initiatives se font « entre soi ». En plein conflit israélo-palestinien, l’art constitue pourtant l’un des seuls terrains d’entente, qu’Elodie souhaite exploiter.
Elodie coordonne depuis un an et demi les projets artistiques de Beit-Esther et participe au collège doctoral PI4. Sa recherche de doctorat s’intitule « Territoires de Partages artistiques dans le conflit israélo-palestinien ». Ainsi par l’apport de l’art et de la sociologie, elle construit sa thèse afin de pouvoir créer des espaces artistiques de médiations interculturelles.

De part ses compétences artistiques, son expérience dans les institutions artistiques et son aptitude à encadrer des jeunes en difficultés dans des projets artistiques, Elodie  dirigera toute la partie artistique du projet. Elle veillera au bon fonctionnement des ateliers et sera  responsable des formations dans lesquelles elle guidera les jeunes dans l’avancement de leurs projets artistiques et professionnels. Elle se chargera aussi de la programmation artistique et interculturelle du lieu, collaborera en tant qu’artiste plasticienne avec les artistes en résidence et enseignera son savoir faire artistique dans  différents ateliers techniques (arts plastiques, photographie, vidéo, sculpture, design).

Présentation des membres fondateurs de l’association  associés à Elodie :

Amro Burhan Shwiki

Burhan est né il y a 31 ans à Jérusalem. Spécialiste du management d’hôtels et d’établissements publics, il a obtenu son diplôme à l’université tadmor de Herzliya. Il a depuis pris part à la direction de nombreux hôtels de classe internationale à Tel Aviv et à Jérusalem. C’est naturellement à lui qu’incombera la mise en place du café de la Paix et de l’organisation des séminaires au sein de la maison interculturelle. Ainsi Burhan sera manager, responsable des ressources humaines et de la maintenance au sein de l’institution.

Depuis longtemps impliqué dans des mouvements de promotion de la paix entre israéliens et palestiniens, il a coopéré avec Elodie depuis maintenant deux ans sur les projets liés aux Territoires de partage. Sa sensibilité artistique, son expérience dans l’organisation d’expositions d’art, et sa volonté de voir un jour une vraie coopération entre Israël et Palestine seront des atouts importants à la réussite de la maison interculturelle. Burhan est aussi artisan en ébénisterie et encadreur. Il enseignera son savoir faire et ses techniques au sein de l’institution.

Michel Teboul

Michel, 36 ans, a grandi en France et a émigré en Israël il y a plus de dix ans, mû par la volonté d’être témoin de l’histoire contemporaine du peuple juif. Très rapidement, l’évidence de l’interdépendance de cette Histoire et de celle des Palestinien s’est imposée à lui. Et par la même la nécessite impérieuse de la poursuite du dialogue entre Israéliens et Palestiniens. L’histoire commune de ces deux peuples voisins passe par la découverte de l’autre, l’apprentissage de l’autre et tout simplement la rencontre. L’art est un terrain suffisamment neutre pour permettre une véritable expression commune et dépasser les divergences politiques et les disputes territoriales. Après avoir été chercheur en mathématiques à l’Université Hébraïque de Jérusalem, puis ingénieur dans le secteur de la High Tech pendant près de dix ans, Michel a décidé d’orienter ses activités professionnelles vers des domaines ou il pourrait mettre son expérience au profit des autres (Domaine social, éducation)

C’est avec enthousiasme qu’il a accepté de se joindre au projet de la Maison Interculturelle, y voyant la matérialisation non pas simplement d’un vecteur d’échange, mais surtout d’un véritable espace de partage et de coopération.

Michel apportera son expérience de chef de projet, dans la définition des tâches, le respect des contraintes budgétaires et des milestones. Il gèrera la logistique et la communication au sein de  l’institution. Sa formation scientifique, combinée à son inclination pour l’art apportera une vision cartésienne à la mise en place et au fonctionnement de ce projet d’envergure. Il dispensera aussi des cours d’informatique.

Samer Ashhab

Architecte palestinien talentueux, Samer est né à Jérusalem il y a 34 ans. Il a vécu 12ans en France où il a achevé son diplôme d’architecture. Il a ensuite exercé son métier dans plusieurs bureaux parisiens. Pendant ces années, il a participé de près à l’élaboration de manifestations de rencontres et de dialogues israélo palestinien. Il est ensuite devenu membre actif de l’association « Passerelle pour le Dialogue » qui organise des débats et des séminaires sur la paix en Israël et la Palestine.

Dès son retour en Israël en 2007, Samer Ashhab a entamé des réflexions avec ses Elodie, Michel et Buhran sur le projet de maison interculturelle à Jérusalem. Son expérience professionnelle et sa connaissance du terrain seront un apport   indispensable à la bonne réalisation de notre projet.

Samer aura la grande responsabilité du chantier du projet. Il en est l’architecte. Dans la maison interculturelle, Samer sera responsable de la logistique, de la communication visuelle et  du marketing. Il mettra ses talents d’architecte au service des ateliers en enseignant des techniques de design, du dessin technique mais aussi l’utilisation des volumes.

Cette équipe multilingue (Hébreu, Arabe, Anglais, Français, Espagnol) constitue un groupe dynamique et polyvalent. Chacun apportera sa pierre à la construction de la Maison de médiation inter-culturelle et artistique.

PLAN D’ACTION DU  PROJET DANS LES LOCAUX DE  LA VIEILLE VILLE

Juin 2009-Juin 2010

PHASE  1 :

Installation du projet :

  • Mise en  route des ateliers artistiques interculturels.
  • Mise en place de partenariats et travail avec les jeunes israéliens et palestiniens de beitham,
  • YMCA et Kidoum Nohar dans les ateliers.
  • Travail avec des artistes israéliens et palestiniens dans le centre d’art et de médiation.
  • Mise en œuvre des séminaires de rencontres en médiation interculturelle et art.

Etude préliminaire du projet :

  • Recherche de partenaires financiers et sponsors
  • Recherche de partenaires associatifs et institutionnels
  • Recherches  d’artistes Partenaires
  • Plan de Communication du projet
  • Mise à jour de l’avancement du projet et gestion financière
  • Recherche et étude de terrain du lieu de la maison des artistes
  • Autorisations et permis de construire
  • Création de plans et de la maquette du projet
  • Détail des installations et équipements nécessaires au projet
  • Etude de marché préliminaire
  • Rédaction du dossier descriptif détaillé
  • Rencontres avec des partenaires européens : (fin juin 2009)

Préparation de la manifestation « Territoire de Partage » à Paris

  • Recherche de financements et de partenaires
  • Choix d’expositions des « Territoires dePartages artistiques »
  • Planning  et organisation de la manifestation
  • Prise de contact avec des artistes israéliens et palstiniens susceptibles de participer au projet
  • Plan de communication
  • Réservation de la salle
  • Préparation des invitations
  • Collecte de fonds (événements ponctuels)
  • Préparation logistique

Plan detaillé du travail de l’équipe de juin 2009  à juin 2012

Durant les neuf prochains mois, chaque membre de l’équipe travaillera à temps plein à la mise en œuvre du projet, son envergure nous impose un investissement conséquent. Nous allons nous repartir les tâches en fonction de nos compétences, mais aussi et surtout nous atteler à travailler ensemble dans un esprit de collégialité.

Voici les points principaux sur lesquels nous désirons concentrer nos efforts dans les neuf prochains mois :

Nous travaillerons ensemble à l’écriture, la communication, l’étude de marché du projet, à la conception du logo, ainsi qu’à la création de la nouvelle association.

Nous prévoyons aussi de voyager en France et en Suisse aux mois de Juin-Juillet afin de rencontrer différents partenaires et de réaliser une exposition à l’Institut catholique. Cette exposition traitera du thème « Jérusalem, ville interculturelle » et comprendra très certainement les travaux réalisés par les jeunes israéliens et palestiniens du projet « Regards croisés ».

Nous planifions aussi de préparer en juillet une manifestation culturelle à Jérusalem en partenariat avec l’association Dialogue en humanité et les jeunes du Kidoum Nohar à l’occasion du séminaire d’été de médiation interculturelle de Beit Esther. Enfin, nous avons aussi pour projet d’organiser un gala à Paris au mois de novembre afin de présenter notre projet à un plus grand nombre de partenaires associatifs, institutionnels et financiers avec lesquels nous souhaiterions travailler.

Concernant la mise en œuvre pratique du projet même, Samer sera responsable de la recherche, l’étude du terrain et des travaux d’architecture du lieu qui accueillera la maison interculturelle. Car sa localisation géographique est un des éléments clé de sa réussite, nous accorderons tous une attention particulière à cette décision délicate. Nous étudions d’ores et déjà une des possibilités qui s’offrent à nous de rénover un ancien atelier artistique de 80m2, appartenant à la communauté grecque orthodoxe de Jérusalem, idéalement situé au cœur de la vieille ville entre les quartiers juifs, arabes et chrétiens. L’avantage de ce lieu est aussi d’être dans le proche voisinage de l’Hôtel impérial qui a déjà à plusieurs reprises hébergé les participants aux évènements interculturels organisés par Beit Esther. Nous envisagerions alors de renforcer ce partenariat  pour l’hébergement des artistes et autres usagers de la maison de médiation interculturelle et artistique.

Michel s’occupera de la logistique du projet et de sa gestion financière. Il sera chargé de la communication et des relations extérieures avec nos différents partenaires institutionnels, associatifs et financiers. Burhan se chargera de détailler les installations et équipements nécessaires à la construction de la maison des artistes et effectuera des études de marchés comparatives préliminaires. Il en fera de même pour la planification du Gala et sa logistique. Amro sera l’assistant d’Élodie dans la réalisation des œuvres artistiques pour le gala. Il sera chargé de l’achat du matériel et des idées potentielles de collectes de fonds.

Elodie se consacrera à la recherche et à l’établissement de partenariats associatifs, financiers et institutionnels, notamment en ce qui concerne les projets de résidences d’artistes, les formations et ateliers. Plusieurs rencontres sont en cours et de nombreux artistes israéliens et palestiniens soutiennent déjà ce projet et sont désireux d’y participer activement. Parmi eux: Larry Abramson, Moshe Gershuni, Bashir Abu-Rabia,  Nabil Anani, etc.

Elodie sera aussi la responsable de la partie artistique du projet, et devra en tant qu’artiste créer des œuvres pour exposer à l’occasion de ces évènements. Elle assumera également ces fonctions dans la préparation de la manifestation « Territoire de Partages» organisé à Paris.

PHASE  2 : PLAN D’ACTION DU PROJET

De Juillet 2010 à Juin 2011

Dans les locaux loués pour la réalisation du projet :

  • Atelier artistiques pour jeunes israéliens et palestiniens
  • Artistes en résidence
  • Organisation d’expositions et de manifestation interculturelle
  • Etudes de terrain de la maison des artistes
  • Autorisations et permis de construire
  • Recherche partenariats financiers
  • Etudes de marché
  • Calendrier des investissements
  • Plan marketing et communication
  • Organigramme de l’institution
  • Réalisation du dossier  et programme détaillé de la maison interculturelle


  • Plan de financements détaillés de la maison de 2010 à 2014:

– calendrier des besoins

– Charges, impôts, taxes

– estimation du coup du chantier

– installations, équipements, et fournitures

– Charges des effectifs, salariés, intérimaires…

– investissements, fonds de roulements

– identifications des charges fixes, des couts variables, cout de revient

– Plan de trésorerie annuelle

  • Plan de développement détaillé de la maison
  • Etapes de réalisation du chantier de la maison
  • Choix et programmation  des artistes en résidence pendant les 2 premières années à venir
  • Planification du lieu d’exposition
  • Organisation des programmes et plannings des formations professionnelles
  • Recherches d’éducateurs
  • Recherche artistes, artisans, pour animer les ateliers
  • Planifications des sessions d’atelier et des cours
  • Choix et programmation des évènements, séminaires
  • Planification du lieu d’hébergement
  • Choix des livres dans la bibliothèque et la librairie

PHASE 3 : REALISATION ET FONCTIONNEMENT DU PROJET

A partir de Septembre 2011

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